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L’excision, parlons-en... | Secrets De Geishaa

L’excision, parlons-en...

 

Avez-vous déjà entendu parler de l'excision ? D’après le site www.excisionparlonsen.org, (un site internet qui a pour vocation de centraliser l’information sur le sujet et réunissant plusieurs associations), cette pratique s’effectuerait dans 29 pays d’Afrique et du Moyen–Orient et dans certaines communautés en Asie (Malaisie, Indonésie, Irak, Inde, Pakistan), en Amérique du Sud (Colombie, Pérou), ainsi que parmi les communautés de la diaspora dans les pays où elle n’est pas traditionnellement pratiquée (Europe, Etats-Unis, Canada et Australie).

L’excision, aussi appelée mutilation sexuelle féminine (MSF) ou encore, mutilation génitale féminine, est l’ablation, le fait de retirer, la partie apparente du clitoris, voire parfois une mutilation des petites lèvres vulvaires…

L’excision n’est pas une pratique nouvelle puisqu’elle date de 27 siècles. En effet, les plus anciennes excisions ont été retrouvées sur des momies égyptiennes.

 

L’Organisation mondiale de la Santé distingue 4 types de mutilations sexuelles féminines :

* La clitoridectomie : ablation partielle ou totale du clitoris.

* L’excision : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans ablation des grandes lèvres.

* L’infibulation : rétrécissement de l’orifice vaginal par ablation et accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans ablation du clitoris.

* Les formes non-classées de MSF : toutes les autres interventions nocives ou potentiellement nocives pratiquées sur les organes sexuels féminins à des fins non thérapeutiques.

 

Image : excisionparlonsen.org

 

Les Mutilations Sexuelles Féminines en données chiffrées et en témoignages :

(Source :  excisionparlonsen.org) 

500 000 femmes et filles ont subi une MSF en Europe.

125 000 femmes et filles excisées vivent en France

 

« J’avais 13 ans, c’est jeune 13 ans. Mais je n’ai rien oublié. Je savais que c’était une coutume en Mauritanie, le pays de mes parents, mais je ne pensais pas que ça m’arriverait ici. J’étais à des années-lumière de penser à l’excision »

Mahalia, excisée en France à 13 ans.

 

« Les familles ont mis en place des stratégies d’évitement. Aujourd’hui, les filles sont en danger quand elles partent en vacances dans leur pays d’origine. Une enfant sur trois dont les parents viennent d’un pays pratiquant l’excision est menacée »

Marion SCHAEFER, Vice-présidente d’excision, parlons-en.

 

 

Qu’est-ce qui explique qu’encore aujourd’hui l’excision est pratiquée ?

Dans les sociétés où l'on pratique l'MSF, il y a une forte influence des inégalités de genre qui sont reproduites dans les pratiques coutumières et traditionnelles. Ainsi, les mutilations ne sont que le reflet des inégalités entre hommes et femmes dans ces sociétés. Ce procédé traduit d'un contrôle exercé par la société sur les femmes. On prétexte la perpétuation de cette pratique par un ensemble de croyances culturelles, religieuses ou sociales. Certains pensent que les religions préconisent cette pratique, d’autres voient en cela une forme de préservation de la virginité, d’autres encore pensent que cela améliore l’aspect esthétique des parties génitales et enfin d’autres se contentent juste de reproduire une pratique inscrite depuis des siècles dans les normes culturelles, sans pour autant se demander pourquoi ils les pratiquent.

Ceci est donc, une norme sociale et, dans la plupart de ces sociétés, elle est encore pratiquée car les communautés ont une pression sociale qui les oblige à continuer.

Certains sont conscients des répercussions sur la santé des jeunes filles, mais préfèrent perpétuer la coutume pour ne pas subir de pression par leur entourage ou de sanction sociale comme par exemple ne pas pouvoir marier leur fille car celle-ci n'a pas été excisée. Pour ces familles il s’agit ici d’une façon de garantir l’avenir de leur fille, de la « protéger » …

Ainsi, toutes ces fausses croyances et ces pressions, socio-culturelles sont tellement fortes qu’il est encore aujourd’hui très difficile de faire renoncer les familles à cette pratique. L'excision permet aux communautés de préserver leur identité culturelle et de la perpétuer de génération en génération, elle est parfois associée à un rite de passage à l'âge adulte.

Une autre raison qui pousse certains groupes communautaires à exercer cette pratique : pouvoir contrôler les femmes quant à leurs désirs sexuels, car en effet, dans l’ensemble de ces fausses croyances, l’une des raisons qui poussent à pratiquer l'excision est de penser qu’elle permet aux jeunes filles de ne pas ressentir de désir sexuel. Certaines familles souhaitent être rassurées quant à la « préservation de la virginité féminine jusqu'au mariage ». Cela garantie l'honneur de la famille et celle du mari. Et dans le cadre marital, ces communautés souhaitent que la femme n’ait de rapport sexuel que dans le but de se reproduire. Ainsi sans clitoris, elle ne présentera pas l'envie d'avoir des rapports sexuels avec son mari outre pour cette raison.

Certains justifient leur pratique par la religion, mais en réalité cette pratique n'est inscrite dans aucun des textes religieux. Ce qui explique que l'excision soit exercée dans les populations exerçant différentes religions comme les populations musulmanes, chrétiennes et animistes.

Il y a aussi des croyances qui perdurent stipulant que l'excision permet à la femme d'être féconde ou d'assurer une meilleure hygiène, ou encore que cela rendrait la femme plus attirante à son mari. Ces mutilations sont parfois prétextées par des raisons dites « esthétiques ».

Il est intéressant de savoir que toutes les femmes excisées ne vivent pas mal l’excision. En effet, certaines femmes affirment que l’excision ne les empêche pas de vivre pleinement leur sexualité ou leur quotidien, en étant excisée, elles ne ressentent pas de « manque ». D’autres déclarent même qu’elles souhaitent être excisées car l’excision fait pour elles partie de leur identité.

Mais le réel problème réside dans le consentement de ces petites filles, femmes en devenir, qui n’auront jamais eu le choix en ce qui concerne leur propre corps. Et il y a une réalité de terrain, beaucoup de femmes souffrent non seulement d’une réelle absence de plaisir, mais en plus les rapports sexuels sont vécus de manière douloureuse pour la majorité. Lorsque les mutilations ne sont pas faites dans des conditions hygiéniques convenables, elles peuvent conduire à des infections colossales, des hémorragies, et dans certains cas, elles peuvent causer la mort… Ainsi, les femmes excisées peuvent avoir des séquelles durant toute leur vie sexuelle, et au-delà de cela, même lorsqu’il s’agit d’aller aux toilettes…

 

Les solutions contre l’excision :

 

Plus globalement :

Il est nécessaire de faire évoluer les consciences en éduquant les populations touchées par ce phénomène. L’information est nécessaire pour une réelle prise de conscience de l’impact de cette pratique. Ainsi, il est nécessaire de mobiliser des acteurs internes et externes pour sensibiliser les personnes aux risques gigantesques de ces pratiques qui entravent les droits humains.

 

De manière physiologique ou médicale :

Il y a heureusement espoir pour que ces femmes puissent trouver du plaisir, notamment grâce à la connaissance biologique et physiologique de leur corps. D’ailleurs certaines femmes excisées témoignent du fait qu’elles parviennent à une jouissance sexuelle, et ce, même avec l’ablation de leur clitoris.

En effet, la zone génitaux-clitoridienne est constituée de façon que même après l’ablation externe du clitoris, une femme ait la capacité de ressentir du plaisir par la stimulation interne du clitoris. Nous l’avons vu, le clitoris est un organe qui fait en moyenne 11 centimètres, une bonne partie de l’organe étant immergée. Une femme excisée peut donc espérer ressentir du plaisir car tout son clitoris n’a finalement pas été retiré et qu’en travaillant sur cette partie-là il lui est tout à fait possible de se réapproprier une forme de jouissance sexuelle.

C’est justement en prenant cela en considération que l’opération de reconstruction du clitoris a vu le jour. En effet, il existe une chirurgie réparatrice qui permet de « faire ressortir la partie immergée du clitoris », ce qui permet à la femme de ressentir à nouveau du plaisir grâce à la stimulation externe de son clitoris.

Mais il est tout à fait possible de reprendre possession de son plaisir sans passer par cette opération, comme nous l’avons expliqué  précédemment en se réappropriant ses zones d’érogénéité.

Le corps est à lui seul un espace regorgeant de zones de plaisir. Il peut être intéressant d’explorer les multiples sources érogènes, tout en sachant que chaque individu à des zones spécifiques. Cela peut-être la nuque, le dos, les oreilles, les mamelons, la poitrine, le pubis, le ventre, les fesses et bien d’autres. Il est important de décentraliser le plaisir pour laisser monter l’excitation dans un premier temps et ainsi permettre l’éveil sexuel.

Cela permet ensuite de donner lieu aux multiples réactions physiologiques, dilatation des parois vaginales, lubrification. Le clitoris quant à lui, étant un organe très innervé, va d’autant plus être actif de cette façon et sera donc beaucoup plus sensible. On prépare doucement notre corps, à notre rythme, tout en étant dans la communication avec soi (on s’écoute, on prend conscience de nos désirs et nos non désirs), et avec l’autre (après avoir repéré, ciblé, compris, on transmet, on guide, on montre).

 

Ne pas hésiter à explorer les zones génitales, rappelez-vous, votre clitoris, même excisé, est toujours là ! Allez à sa recherche, à sa rencontre. Des caresses, de douces stimulations à l’aide d’un doigt ou d’une langue. Sollicitez votre zone génitale extérieurement en caressant les petites lèvres, la vulve, en faisant des aller retours, en repérant, à l’aide d’un doigts, d’une langue ou d’un stimulateur clitoridien ce qui vous permettra d’attiser votre excitation, de manière plus ciblée.

Mais sollicitez d’autant plus la stimulation interne du clitoris, celle-ci va notamment être aidée par des solutions raffermissantes, comme des gels et surtout grâce au travail du périnée, qui, on ne le rappellera jamais assez, vous permettra l’accroissement des sensations.

Afin de faciliter la pénétration en cas de manque de lubrification, n’hésitez pas à utiliser du lubrifiant, cela rendra les rapports et la pénétration, beaucoup plus agréables. Enfin, les gels stimulants peuvent aider à sensibiliser votre clitoris, accompagné de légères caresses et de beaucoup de communication.

 

@sens.u.elles & @secrets_de_geishaa